28 août 2009

Brèves

EUROTOILE
Le directeur d'une société spécialisée dans la protection contre le piratage internet, Ilion, estime que le site de l'UEFA est "une cible idéale pour les hackers", et celui de la division française d'une société de surveillance informatique, Webensee, qu'avec les JO de Pékin, "l'Euro2008 offrait un terrain de jeu parfait pour les cybercriminels". On rappelle notamment qu'en janvier 2007, 20'000 internautes américains avaient été infectés par un "maliciel" (logiciel mouchard envoyant des données depuis l'ordinateur infecté vers l'ordinateur du "cybermalfrat") en commandant sur le site des "Miami Dolphins" des billets pour la finale du championnat de base-ball. Et après la victoire de la Suisse contre la Turquie à Istambul, en foot, des sites suisses avaient été piratés et des photos d'Atatürk y avaient été collées. Si c'était à la place des photos de Blocher, c'est pas grave.
A vos claviers !

EUROBIDE
Les deux mascottes ridicules de l'Eurofoot, "Trix et Flix", ont fait un bide. Vendue avant les compet' au prix de 16 francs, elles étaient bradées à quatre balles trois semaines plus tard. Sur les 500'000 pièces produites, 450'000 restent sur les bras de ceux qui pensaient les vendre. La Coop en avait encore, à elle seule, 90'000 sur les bras à la fin de l'Euro. Interdiscount offrait 75 % de rabais pour se débarraser des siennes et "faire place au matériel des Jeux Olympiques". Produites par la Warner Bros (le géant du cinéma), les deux machins étaient supposés, selon les promoteurs de l'Eurofoot, "porter l'événement". Le porter où, on sait pas. Aux Cheneviers, sans doute.

24 août 2009

EUROPROXOS

Profitant de l'Euro2008, une coalition de 25 organisations (www.traitedesfemmes2008.ch) a mené avant et pendant l'Euro, une campagne contre la traite des femmes. La coalition rappelle que chaque pays dont l'équipe de foot participe à l'Euro2008 (y compris la Suisse) est soit un pays d'origine, soit un pays de destination de ce trafic. Comme l'événement a attiré en Suisse et en Autriche des dizaines de milliers de personnes, en très grande majorité des hommes, dont de nombreux clients potentiels de prostituées pouvant avoir été victimes de la traite (celle-ci n'épargnant pas la Suisse, où selon l'Ofice fédéral de la police entre 1500 et 3000 victimes de la traite sont acheminées chaque année), le moment était particulièrement bien choisi : "Je compte sur une hausse du chiffre d'affaire de 10 à 15 %" pendant l'Eurofoot, se réjouissait le patron de plusieurs lupanars alémaniques, Ingo Heidbrink. Fléau mondial, la traite des êtres humains frappe, selon l'OIT, 2 millions et demi de personnes chaque année, dont 80 % de femmes et de filles, et rapporterait 35 milliards de dollars par an.
Les responsables policiers genevois et suisses estimaient qu'il ne devait pas se produire une aggravation de la traite des femmes pendant l'Euro 2008, mais la Brigade des moeurs qui, à Genève, sera chargée de surveiller le marché local du sexe pendant cette période chaude reconnaît être en sous-effectifs (elle est composée d'une vingtaine de policiers, dont cinq, en temps "normal", affectés au contrôle de la prostitution). En novembre 2006, une motion socialiste s'inquiétait de ce manque de moyens. Le porte-parole de la police admettait qu'on pourrait "rencontrer durant l'Euro quelques cas de prostitution illégale", et la coordinatrice d'Aspasie, l'association qui défend les travailleuses du sexe, évoque de petites structures "issues de la misère".
Un spot contre la prostitution forcée avait été tourné pour pouvoir être diffusé à la télé, dans les stades, les UBS Arenae et dans les "Fan Zone" de l'Eurofoot. Mais pas dans la "*Fan Zone de Genève" : le canton, qui avait pourtant contribué financièrement à cette action a ensuite estimé qu'il n'y avait "aucun lien entre prostitution et football" et qu'il ne fallait pas contribuer à faire croire qu'il pourrait y en avoir un (c'est Mark Muller qui cause). C'est bien connu, le supporter bande mou.

Cela étant, il n'y a pas que les supporters qui se laissent guider par leurs couilles : les joueurs aussi. Neuf joueurs du FC Thoune (six de l'équipe en fonction et trois anciens) ont été poursuivis pour abus sexuels sur une supportrice mineure (elle avait quinze ans au moment des faits). Quatorze personnes ont été inculpées dans cette affaire (les joueurs actifs, les anciens et des supporters), trois personnes, dont un joueur, sont accusées d'avoir contraint l'adolescente à des actes sexuels. Du coup, les responsables des clubs suisses ont tous protesté de leur vigilance : le président du Lausanne-Sport a déclaré que le club avait rendu les joueurs "attentifs à leurs obligations", et que les joueurs et les membres de l'encadrement doivent "signer un engagement éthique" portant notamment sur les moeurs et le dopage. Même type d'engagement au Servette. Et la "Swiss Football League" a transmis aux clubs des directives rappelant les obligations des joueurs : non, on ne culbute pas les supportrices mineures sur la pelouse. Quant aux joueurs du FC Thoune poursuivis pour abus sexuels, quatre d'entre eux n'ont été condamnés qu'à des peines pécuniaires (de 2700 à 4950 francs), aux frais de justice et mille francs d'indemnités à la jeune fille victime (consentante, paraît-il). Ils ont probablement écopé d'une peine si légère en plaidant l'irresponsabilité : des joueurs de foot, on ne peut pas leur demander de savoir ce qu'ils font.

En Autriche, un programme avait été prévu pour lutter contre l'augmentation des violences conjugales pendant l'Eurofoot (augmentation à laquelle on s'attendait, comme pendant tous les grands événements sportifs du même genre). En Allemagne, les violences domestiques ont augmenté de 30 % duant la Coupe du monde de foot 2006, et dans près de la moitié des cas, la hausse de la consommation d'alcool peut être incriminée.
Quant à la Suisse, elle n'avait strictement rien prévu pour lutter contre le phénomène : "nous n'avons malheureusement ni les moyens, ni le temps" de faire quelque chose, a déclaré le délégué genevois à la violence domestique. En revanche, le temps et les moyens n'ont pas manqué pour organiser, encadrer, promouvoir et annoncer les innombrables à-côtés de la fête à blaireaux.

La moitié des Européens fans de foot préfèrent regarder un match important plutôt que d'avoir des relations sexuelles, affirme une étude de l'organisme britannique Sirc réalisée pour Canon.
ça ne les a pas empêché de se faire baiser par l'UEFA, comme tout le monde.

Début septembre 2007, à l'occasion de la Coupe du Monde féminine de foot en Chine, la Fédération intenationale du foot pognon (la FIFA) et l'UNICEF ont lancé une campagne ("Goals for Girls") sur les "valeurs du sport et notamment du football afin de promouvoir l'éducation, l'égalité des sexes et les droits de la femme", qui, à constater le comportement des supporteurs -et désormais teuses- de foot dans les stades ont en effet bien besoin d'être promues et promus. Il faut "montrer comment les jeunes filles et les femmes peuvent lutter contre la discrimination des sexes", expliquent la FIFA et l'UNICEF. On voit pas comment on pourrait le montrer par le foot, sinon en réalisant l'égalité dans la connerie, le dopage et la violence, mais bon : c'est pas du militantisme, c'est de la promo...

20 août 2009

EUROTERRORISME

Soupçon d'inquiétude à la police fédérale : sur les forums internet "djihadistes", on pouvait lire des messages du genre "Transformons les deux pays les plus sûrs d'Europe en enfer, comme l'enfer irakien ou afghan". C'est vrai que l'Autriche est un des pays les plus sûrs d'Europe : les enfants y vivent protégés dans des caves pendant des années. En Suisse, la gare de Zurich aurait été évoquée (sur un site internet djihadiste) comme cible possible d'un attentat. Des craintes ont été également exprimés d'actions du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), la Turquie jouant plusieurs de ses matches en Suisse, où réside une assez importante communauté kurde de Turquie. Finalement, ces craintes étaient aussi injustifiées que les espoirs de voir l'équipe de Suisse passer le cap des éliminatoires de la compétition. Le ministère autrichien de l'Intérieur s'était d'ailleurs fait rassurant : "aucun élément ne permet de conclure à une menace terroriste pesant sur l'Autriche ou la Suisse durant l'Euro". Même optimiste de Samuel Schmid : "Il n'y a aucun indice concret de plans d'attentats pendant l'Euro". Mais le Conseiller fédéral n'en avait pas moins pris, au cas où, de solides résolutions : Quand un journaliste de la "Tribune" (du 31 mai) lui demandait : "Un avion rempli de passagers ne répond pas aux appels des chasseurs. Ordonnez-vous qu'il soit abattu ?", Sami répondait "Oui", parce que "Dans cet avion il y a des terroristes (comment il le sait, puisque l'avion ne répond pas ?) et des personnes innocente. Mais au sol, il y a aussi des milliers d'innocents". Bref : tuez les tous en vol, Dieu reconnaîtra les siens au sol.
Et comme on n'est jamais trop prudent, un porte-parole de la police fédérale, Jürg Bühler, ajoutait que ladite police ne surveillait pas seulement les islamistes, mais aussi les gauchistes : "Nous gardons à l'oeil des groupes d'êxtrême-gauche". Que le Securitas infiltré dans le comité contre les racket de la Praille et de l'Eurofoot se dénonce !

01 août 2009

EUROBASTONS

La venue de dizaines de milliers de supporters tchèques, turcs et portugais à Genève, en sus des supporters vivant déjà dans la région, inquiètait ? Y'a pas de raison, assuraient leurs représentants : "nous avons des problèmes de violence entre clubs tchèques, mais très peu avec l'équipe nationale", affirmait la représentante des supporters tchèques. Pour son collègue turc, "le foot, c'est une fête, pas la guerre". Sauf évidemment si les Kurdes avaient utilisé (ils auraient dû) l'événement pour se rappeler au bon souvenir de la Turquie. Les autorités genevoises assuraient, par la voix de Mark Muller, n'avoir identifié, sur les trois matches joués à Genève, que deux matches à "risque faible" (Portugal-République tchèque et République tchèque-Turquie) et un match à "risque moyen" (Turquie-Portugal), pour lesquels les effectifs policiers locaux devraient suffire, surtout qu'en réserve se tenaient les CRS français et que l'armée suisse était prête à prendre en charge des tâches policières normales (la régulation du trafic, la "surveillance de certains lieux") pour en décharger la police genevoise. En fait, la prévision d'un EWurofoot sans baston a été la seule, du moins à Genève, qui se soit réalisée.
De toutes façons, les supporters étaient accueillis à Genève les bras ouverts. Ils ne doivent pas "être considérés comme une menace", avait proclamé le coordinateur de l'Euro2008 pour Genève, Michael Kleiner. Ben non, ils ne sont ni immigrants, ni requérants d'asile, ni mendiants. Et ils étaient même consommateurs.
A Bâle, Zurich, Genève, mais aussi dans le canton de Vaud (qui n'accueillait, heureusement pour lui, aucun match), les supporters ne pouvaient pas se masquer le visage (c'est dommage, de si belles têtes d'intellectuels), et pouvaient être amendés (jusqu'à 10'000 balles) s'ils le font. Même avec un masque de "Kobi" Kuhn ?
En tous cas, des hooligans, on n'a pas ça à Genève. Ou presque pas : selon le commandant de la gendarmerie genevoise, Genève ne compterait que dix hooligans potentiellement dangereux (on veut les noms !). Selon les estimations policières, il y aurait en Suisse entre 1500 et 2000 supporters violents, dont 264 étaient répertoriés début février dans la base de données "Hoogan".

A Berne, le club "phare" local, les Young Boys, a eu une riche idée : donner une "deuxième chance" aux supporters interdits de stade, en leur permettant d'assister, à condition d'être parrainés et accompagné de leur parrain, aux matches dans le stade de Suisse, stade que les pupilles et leurs parrains devront quitter au plus tard une demie-heure après la fin du match. On les materne, ces petits jeunes, c'est de la bonne graine, ça, Monsieur...

Petite chronique des bastons ordinaires :
Le 27 octobre, quatre personnes sont blessées dans une bagarre après un match à Wünnewil (Fribourg), entre l'équipe locale et le FC Schönberg, dont les joueurs ont saccagé les vestiaires. L'arbitre a été blessé. Dix jours plus tard, tous les matches sont annulés à Fribourg, du fait d'une grève de protestation des arbitres.

Le 11 novembre, un supporter de l'équipe romaine de la Lazio est tué par un policier après une rixe avec des supporters de l'équipe turinoise de la Juventus. Il s'ensuit trois heures de violents affrontements à Rome entre des centaines de supporters et la police. Les affrontements font une cinquantaine de blessés parmi les policiers. Les supporters ont dévasté les locaux du Comité olympique italien, incendié des voitures, cassé des vitrines, attaqué une caserne des carabiniers et un commissariat de police.
A Rome, 66 supporters de l'AS Rome ou de la Lazio se sont vu interdire l'accès au stade à la suite d'actes racistes. Dès 1990, un groupe néo-fasciste paramilitaire, le "Mouvement occidental", organise les skinheads, dont des supporters des deux clubs romains : on les verra à chaque match brandir des drapeaux à croix celtiques ou gammées, pousser des cris de singe à l'encontre des joueurs "de couleur", et autres joyeusetés du même tonneau.

Une soixantaine de supporters nord-irlandais en état d'ébriété (c'est pas un pléonasme ?) ont été empêchés le 18 novembre de prendre l'avion pour Las Palmas (Canaries) où leur sélection affrontait l'Espagne en match de qualifications à l'Euro-2008.
Le même 18 novembre, à Bâle, un match entre Servette et Concordia dégénère : les supporters servettiens (il en reste donc) affrontent dans les tribunes le service de sécurité du stade du Rankhof. Des coups sont échangés, des objets arrachés au stade lancés sur le terrain, la police intervient et un supporter servettien est interpellé (non, c'est pas Marc Roger, il était déjà au trou)

Le 1er décembre, le gardien du FC Lucerne, qui jouait contre Sion au stade de Tourbillon, s'est pris une "GameBoy" sur la gueule, lancée depuis la tribune des supporters "ultras" valaisans. On se félicite de ce que la miniaturisation des consoles de jeux ait fait des progrès : y'a vingt ans, il se serait pris une Amiga ou un Commodore dans la tronche.
Quant au gardien du Neuchâtel Xamax, dans le même stade de Tourbillon, il s'était pris une grosse clef d'hôtel à boule, en fer, quelques semaines auparavant.

Le 26 janvier, à Sankt Margrethen, une bagarre générale entre joueurs et spectateurs turcs et albanais lors d'un tournoi amateurs a fait un blessé (un adolescent de 16 ans, dont la machoire a été fracturée).

Le 12 avril, des échauffourées ont opposé à Saint-Gall des supporters des clubs de St-Gall et de Berne (Young Boys). Des pierres et des bouteilles ont été lancées contre le train spécial des Bernois. Plusieurs personnes ont été interpellées.

Le 3 mai, des heurts entre supporters, et entre supporters et policiers, ont fait plus de 45 blessés à Berne et à Bâle. A Berne, la police a dû faire usage de gaz et de balles en caoutchouc contre une centaine de supporters bernois et neuchâtelois, et à Bâle, des jets de fumigènes et de feux de bengales par des supporters zurichois sur des supporters bâlois ont fait deux blessés, avant que des affrontements avec la police à l'extérieur du stade fassent 45 blessés, dont un policier.

Le même jour, les joueurs du FC Etoile-Laconnex Juniors A2 essuient une pluie d'injures et de menaces de la part de leurs adveraires du FC Vernier. La semaine suivante, ce sont les joueurs de Vernier qui sont accueillis par les supporters de Laconnex en étant aspergés de bière. e Conseiller administratif Alain-Dominique Mauris s'inquiète : des supporters de foot viennent au stade avec des battes de baseball -d'une utilité contestable dans un match de foot, et qu'il est assez vraisemblable en revanche de supposer être prévues pour être utilisées à taper sur la gueule des supporters adverses. Une dizaine d'actes de violence ont été signalés en six mois dans la commune. Que fait Cerutti ?

Le 8 mai, des supporters bâlois pillent le rayon alcool d'une Coop à la gare de Neuchâtel, après un match entre Bâle et Xamas.

Le 10 mai, pour la finale du championnat de Ligue A (pardon pour l'archaisme) à Bâle, entre Bâle et Berne, la vente de boissons alcoolisées a été interdite dans le stade.

Le 20 mai, des centaines de supporters saint-gallois furieux de la relégation de leur équipe en division inférieure ont saccagé le stade de l'Espenmoos (qui accueillait son dernier match) et affronté la police. Des pavés, des fusées et des pétards ont été lancés, un feu a été allumé dans la tribune principale du stade, dont le mobilier a été pillé et saccagé.Trois policiers et quatre agents de sécurité ont été blessés, 59 supporters ont été arrêtés, une dizaine de battes de base-ball ont été saisies, et entre 100'000 et 200'000 francs de dégats ont été causés.

Le 11 juin, après l'élimination de la Suisse par la Turquie dans le tour préliminaire de l'Euro, une centaine de supporters suisses ont été arrêtés, à Bâle, Berne, Aarau, Zurich et Winterthur. A Aarau, quelques centaines de Suisses ont provoqué quelques centaines de Turcs qui célébraient pacifiquement la victoire de leur équipe; à Berne, des échauffourées se sont produites entre supporters suisses et policiers, qui ont dû faire usage de balles en caoutchouc.

La fédération de foot de Croatie a écopé d'une amende de 20'000 francs pour la punir du comportement xénophobe de supporters croates, lors du quart de finale de l'Eurofoot contre la Turquie (qui y a éliminé la Croatie).

Face à la violence sur et autour des stades, qu'ils attribuent spécifiquement aux joueurs et aux supporters étrangers", des responsables de clubs de foot suisses ont eu une idée géniale : celle de créer en Suisse un championnat "séparé" (dans des clubs séparés,peut-être, et éventuellement dans des quartiers réservés, qu'on pourrait appeler des ghettos ?) pour les clubs étrangers en général, voire les clubs "balkaniques" en particulier, "pour qu'ils se molestent entre eux". A Genève, cette idée (émanant de responsables de clubs alémaniques, en particulier des régions de Bâle et de Zurich) laisse perplexe : il y a 40 % d'étrangers dans le foot à Genève, et la menace de retraits de points au classement suffit à calmer les équipes les plus agitées et leurs supporters, d'où qu'ils viennent - la violence étant aussi le fait de joueurs et de supporters suisses.

Selon une étude de l'Université de Neuchâtel et du Fonds national, le milieu des supporters militants de foot est dominé par de jeunes "ultras" machos, chauvins, potentiellement violents, mais suisses et bien intégrés. Sans blague ? Et nous qui croyions avoir affaire à de vieux intellectuels féministes étrangers vivant en communauté...

L'association "Juris Conseil Junior" a édité un guide juridique des "droits et obligations" des jeunes" fréquentant les manifestations de l'Eurofoot. On leur signalait qu'à partir de 16 ans (mais pas en dessous) ils ont le droit de boire de la bière, du vin ou du cidre, mais pas des alcools forts, qu'ils ne pourraient pas accéder avant 18 ans aux clubs éphémères installés dans les "fan's zones" (du genre du "Fan Club 08" des Vernets), que la loi punit les injures et incitations à la haine raciale même exprimées sous forme de SMS ou de MMS. Mais que si ils se font coffrer pour avoir, complètement bourrés, injurié les nègres de l'équipe adverse, les chtis supporters mineurs peuvent demander la présence de leurs parents une fois amenés au poste. Surtout si les parents, aussi cons que leur progéniture, ont déjà été coffrés pour les mêmes raisons que leurs gniards.