02 avril 2008

Coup double pour la République

Les Mouettes à Marc Roger, le stade de la Praille à Roland Charrière

Sorti de Champ-Dollon après que la Chambre d'Accusation se soit finalement rendu compte qu'il n'avait pas été plus nuisible que ses prédécesseurs à la tête du Servette, et qu'il était loin d'avoir atteint la capacité de siphonnage des caisses publiques dont ses successeurs à la tête du Stade de la Praille ont fait preuve, Marc Roger reprend donc les Mouettes genevoises, son expérience de navigateur en eaux troubles aidant. Quant au patron des Mouettes genevoises, Roland Charrière, sa conception inventive de la gestion d'entreprise l'imposait tout naturellement à la barre du Titanic de la Praille.

Ze raïte man in ze raïte plaisse
Le gouvernement cantonal a eu la truffe fine : les deux hommes à qui il a confié la responsabilité de deux zircons de la couronne de la République ont largement fait la preuve qu'ils étaient à la hauteur de la tâche qui les attendaient -et l'un comme l'autre ont fourni à nos zautorités toutes les garanties nécessaires qu'ils allaient poursuivre dans la voie ouverte par leurs glorieux prédécesseurs. Marc Roger a ainsi présenté un plan de financement des Mouettes, garanti par des investisseurs patagons (qui souhaitent garder l'anonymat) permettant le rachat à des conditions exceptionnelles de la moitié de la flotte de sous-marins nucléaires du Birobidjan, alors que, de son côté, Roland Charrière a pu rassurer les esprits chagrins qui lui cherchaient des poux sous la casquette pour 700'000 malheureux francs de subventions perçues en trop et quelques milliers de passagers imaginaires annoncés : un stade qui a coûté 70 millions de plus que prévu et reste généralement vide à 90 % est parfaitement à sa mesure. On saluera donc avec une admiration mêlée de soulagement la courageuse décision de nos Magnifiques Seigneurs : l'élévation du Bouc Emissaire officiel des turpitudes servetto-praillesques au rang d'Amiral des Mouettes et l'ordination du Marin d'eau douce au titre de Stadier Suprême sont dans la droite ligne des décisions prises jusqu'à présent dans ces deux dossiers exemplaires.