20 septembre 2006


Le fameux "coup de boule" de Zidane à Materazzi, en finale de la Coupe du Monde de foot, a rendu Zizou encore plus populaire qu'avant auprès des Français. Au "Top 50" IFOP-Journal du dimanche des personnalités préférées des Français, Zidane cartonne en tête, progresse de 17 points par rapport à l'enquête précédente, et se retrouve le préféré des hommes comme des femmes, de la gauche comme de la droite, et de deux tiers des 15-24 ans. Un véritable triomphe. Salué par les politiques (Chirac trouve le "coup de boule" compréhensible, Ségolène Royal salue la capacité du héros à défendre "farouchement les valeurs auxquelles il tient, en particulier le respect dû à sa soeur"), Zidane l'est aussi par ses sponsors. Adidas a créé un site internet pour le soutenir, Danone envisage de l'élire dans son Conseil d'administration.
Comme quoi les sportifs gagnent toujours à faire travailler leur tête.

19 septembre 2006

On s'envoie en l'air avec ce qu'on peut


"Vivement l'Euro 2008", le comité créé pour soutenir le pompage des caisses publiques pour l'Euro 2008, veut "prolonger la vibration du Mondial" ("Le Temps" du 6 septembre).
... y'a plus de piles dans le vibromasseur ?

18 septembre 2006

Amen


"Il faut penser à l'immense communion qui, comme en juin dernier durant le Mondial en Allemagne, sous-tendra la manifestation", déclare l'entraîneur adjoint de l'équipe suisse, Michel Pont ("Le Temps" du 6 septembre) Pour défendre le pompage des fonds publics pour abreuver l'Eurofoot 2008...
... on ne sait pas trop à quoi peut ressembler une communion qui "sous-tend" une manifestation sportive, ni quel goût peut y avoir l'hostie, le pain et le vin, mais on se dit que, décidément, avec la progression de l'analphabétisme religieux (et de l'intégrisme qui va avec), on a les communions qu'on mérite.

16 septembre 2006

LA PRAILLE, MORNE PLAINE

Alain Morisod, a trouvé à l'Euro2008 une utilité fondamentale "faire connaître un stade sous-utilisé".
... Rassure-toi Alain, le stade de la Praille est plus que connu, il est même carrément célèbre : au titre de l'un des plus formidables exemples de gabegie financière, de gaspillage des ressources publiques et d'incompétence politique de ces cinquante dernières années à Genève. Et on n'est pas sûr que ce trou gagne encore à être connu.
Même bibliquement parlant.


Match international à la Praille, le 14 août (Sion-Ried) : 7500 spectateurs. Le stade est donc aux trois quarts vide.
Autre match international à la Praille le 7 septembre (Suisse-Costa Rica) : 12'000 spectateurs. Le stade est donc vide à 60 %.
Pour remplir les stades lors des matches "amicaux" et de "préparation" de l'équipe suisse, avant l'Eurofoot, puisque comme le constate "Le Temps" (du 2 septembre) ces matches "ne mobilisent pas les foules", les organisateurs, toujours futés dans l'amélioration des procédures de racket, ont trouvé un truc : les détenteurs d'un billet pour une rencontre dont presque tout le monde se contrefout (genre Suisse-Costa-Rica) seront prioritaires pour en obtenir un pour une rencontre plus courue (genre Suisse-Brésil). Commentaire d'un supporter : "je trouve spécial de forcer quelqu'un à aller voir un match pour être sûr de pouvoir assister au suivant".
Bof... c'est pas plus spécial que de demander à la majorité de la population qui n'en a rien à secouer de l'Eurofoot de payer (via les caisses publiques) pour la minorité qui s'y intéresse.

15 septembre 2006

VIVEMENT L'EURÔT 2008

"Il s'agit de prolonger la fièvre du football" ressentie en Allemagne durant la Coupe du monde"
(Jean-Philippe Rapp, journaliste, toujours lors de la présentation de "Vivement l'Euro 2008", "La Tribune de Genève" du 6 septembre)
... et si on essayait de faire tomber la fièvre plutôt que la prolonger ?


Or donc, un comité ("Vivement l'Euro 2008") a été créé à l'initiative de l'entraîneur adjoint de l'équipe suisse de foot, Michel Pont, pour soutenir le pompage des finances publiques lors de l'Euro2008 à Genève. "Il s'agit de prolonger la fièvre du football, la passion du sport et le potentiel festif (...) ressentis en Allemagne durant la Coupe du monde", explique l'ancien journaliste de télé Jean-Philippe Rapp. Plus trivialement, il s'agit de faire avaler au bon peuple le coût de l'Euromachin pour Genève (au moins 18 millions, qui seront puisés dans les caisses publiques au moment où au prétexte de leur vacuité, on supprime les allocations de vêtements aux "plus pauvres d'entre les pauvres".

14 septembre 2006

EURÔT 2008

"C'est un rêve de voir l'Euro à Genève. Une partie de mon coeur est dans cette ville"
(Johann Vogel, footballeur, lors de la présentation du comité "Vivement l'Euro 2008"... on a eu du pot, on a eu un bout du coeur, pas du cerveau...

La cheffe de la police genevoise annonce benoîtement qu'elle a officiellement déjà demandé l'aide des différentes polices cantonales et de polices étrangères ("notamment" allemande et française) pour faire face à l'Eurofoot 2008. "La police genevoise ne possède pas des forces nécessaires suffisantes" pour assurer l'ordre pendant la "fête du foot". On se retrouve donc dans la même situation que lors du G8, de joyeuse mémoire.
On ne sait pas si l'Euro 2008 sera la "fête du foot" promise, mais grâce à la police allemande, on pourra toujours en faire une fête de la bière.
Ce qui devrait plaire au comité formé (sous le nom "Vivement l'Euro 2008") pour apporter son soutien à la compétition (qui n'en a pas besoin), à l'organisation de matches à genève (ils sont prévus) et surtout au pompage des finances publiques pour compenser la pingrerie de la milliardaire UEFA, organisatrice de la sauterie.

13 septembre 2006

SUBVENTIONNER LE FOOTBALL-FRIC ? NON MERCI !



"Euro 2008 ne doit pas rimer avec G8" (Frédéric Hohl, député radical, "Tribune de Genève" du 5 septembre)...
et on fait comment pour éviter que "deux mille huit" rime avec "huit" ? On repousse l'eurofoot d'un an ou on adopte le calendrier républicain ?

SUBVENTIONNER LE FOOTBALL-FRIC ? NON MERCI !
(on reprend ici le papier de René Ecuyer dans "Gauchebdo" du 1er septembre)

EURO 2008 : TROP SALÉE LA FACTURE !
Pour trois matchs prévus à Genève, Berne veut "taxer" le canton de 10 à 20 millions

Jouer au foot. Ils sont des millions et des millions de gosses, de jeunes et moins jeunes de par le monde à pratiquer ce sport, qui est vraiment à la portée de tous, de toutes car même les filles s'en mêlent dans la cour d'école, sur la rue, sur le terrain. L'avantage du football sur bien d'autres sports d'équipe, c'est que tout le monde a sa place dans l'équipe, que l'on soit petit ou grand, costaud ou fluet. Le basket, par exemple, si l'on a pas 1m90 au garrot, on n'a pas sa place dans l'équipe. Et le rugby : 1m85, 110 kilos, 11 sewcondes aux 100m. Et taillé comme une bête.
C'est ce football-là qu'on encourage et le Service des sports de la ville de Genève, sous la responsabilité d'André Hediger, fait le maximum pour mettre à disposition de la population les installations et les terrains, organise et sponsorise des tournois. Le rêve de nos petits, c'est qu'un jour ils soient appelés à jouer dans une grande équipe, mais... autant prendre un billet de loterie !

UN MONDE INTOUCHABLE
Avec la dérive générale du football professionnel, l'image se ternit. Aujourd'hui, c'est le football-fric. Les milliardaires achètent et revendent les grands clubs comme ils achètent des entreprises avec leurs directeurs et leurs ouvriers, et exigent un rendement. Les espoirs locaux s'effacent en raison de l'achat de joueurs-vedettes, dont les prix de transfert sont proprement scandaleux. FC Sion, Lausanne-sports, Servette FC ont fait les frais de cette politique. Le football-fric conduit à toutes les dérives. En Italie, des matchs sont "arrangés". A la Coupe du monde, les passions nationalistes se déchaînent. Il n'y a aucun contrôle anti-dopage comme dans les autres sports... Ce monde est intouchable et c'est malsain.
Et c'est pour se football-là, qui nage dans de l'argent pas forcément bien propre, que la collectivité genevoise devrait y aller de 10 à 20 millions de francs pour avoir l'immense joie d'accueillir trois matchs de l'Eurofoot 2008 au stade de la Praille ? Non merci ! Gardons notre argent pour rétablir sans délai l'allocation qui était versée aux plus pauvres des plus pauvres de la République, pour les vêtements et l'abonnement aux transports publics, scandaleusement supprimée par la nouvelle majorité du Grand Conseil.
Voilà pourquoi le Comité Directeur de la section de Genève du Parti du Travail a pris une position négative, sans équivoque, à l'égard de toute demande de subventionnement pour l'Eurofoot 2008.