23 janvier 2013

Fonds de tiroir

Le 21 mars devrait se tenir au Stade de Genève un match amical Italie-Brésil dont le double patron du FC Servette et du Stade de Genève, Yougue Quennec, espère monts et merveilles. Et pognon. Et renommée. Ce pour quoi il a dû payer au moins deux millions de francs pour que ces deux illustres équipes viennent faire joujou à Piogre plutôt qu'à Manchester. Quennec assure que l'opération italo-brésilienne va rapporter des sous (billetterie, droits télé etc...). Du moins s'il arrive à remplir son stade généralement vide à au moins 75 %. Et il assure que si bénéfice il y a, il sera intégralement reversé au Servette FC. Il veut avec cette opération « montrer Genève comme une place qui compte sur la carte géographique du football », commente l'indéfectible supporter du Servette et du Stade dans la « Tribune de Genève ». Une place qui compte, en effet. Qui compte ses sous. Parce qu'on n'est pas sitôt sorti de la promotion du match amical qu'on entre dans un exercice plus commun, s'agissant du stade,  la mendicité. Il veut au moins 30, et jusqu'à 50, millions de francs pour « terminer le stade », Quennec. Ah bon, il est pas encore terminé ce machin, qui a déjà coûté dans les 180 millions ? Et il va les trouver où, ces dizaines de millions, Yougue Quennec ? Allez, un petit effort, devinez, c'est pas difficile... « entre le secteur public et le secteur privé ». Surtout, sans doute, « entre le secteur public et le secteur public ». Auprès des communes et du canton, donc. On se disait aussi, que les bonnes habitudes n'allaient pas se perdre... En ce cas, les nôtres non plus : toute dépense publique de plus d'un million pour le trou de la Praille sera frappée d'un référendum. Nous, on dit ça comme ça, hein, au cas où...