30 août 2008

Bonnes pioches

"Le Stade de Genève (...) manque de couleurs. Il a besoin d'être rafraÎchi", déclarait ("Le Matin" du 5 octobre) le président de l'UEFA, Michel Platini.
Ce que Platoche voulait, Genève fit. Le stade a été rafraîchi. Mais au prix qu'il a coûté, qu'il continue de coûter, et qu'il va continuer de coûter aux caisses publiques, c'est pas un stade qu'on rafraîchit, c'est un diamant qu'on retaille.
Et de toute façon, c'est pas rafraîchir le stade qui s'impose, c'est le congeler. Définitivement.

Que restera-t-il du Tibet, des menaces de boycott, des problèmes de pollution, de la question des droits de l'homme et de la censure en Chine lorsque la vasque olympique s'embrasera dans le Stade national de Pékin ? Il y a fort à parier que toutes les polémiques s'effaceront au moment où le spectacle débutera", écrit Edouard Lin, dans le guide TV des JO, supplément à l'"Illustré"...
Il y a en effet des paris qu'il aurait été stupide de prendre : celui-là était perdu d'avance. Le rouleau compresseur médiatico-économico-sportif compresse les états d'âme. Autour des JO de Pekin comme autour de l'Eurofoot à Genève.

Le président du CIO, Jacques Rogge, s'était fait une raison : les mouvements de protestations des associations de défense des droits de l'homme à propos de la tenue des JO en Chine, "nous les subissons et nous les subirons jusqu'au jour de la cérémonie de clôture", déclarait-il au "Monde" (du 16 octobre)
C'est ça, la différence entre les pontes du sport-pognon et les Chinois de base : les premiers subissent les protestations des ONG pendant quelques mois, les autres subissent les violations de leurs droits fondamentaux pendant toute leur vie. Et ça doit être très, très dur, d'être président du CIO et d'être harcelé par Amnesty International...

L'Euro2008 à Genève "est aussi une opération de promotion économique", reconnaît Mark Muller ("Tribune de Genève" du 24 novembre)...
... on aime beaucoup le "aussi"... c'était autre chose ?

On a retrouvé dans nos vieux papiers le texte d'un appel pathétique, lancé par le comité de soutien à Daniel Zappelli lors de l'élection du Procureur général, en avril dernier. Titre de l'appel : "En finir avec les abuseurs et les squatters". Et parmi les signataires : Frédéric Hohl.
Voui, voui, le même abuseur de la naïveté des locataires de stands au Bout-du-Monde, et le même squatter de la Plaine de Plainpalais pendant trois semaines en juin... Pour "en finir avec les abuseurs et les sqatters", Zavatta pourrait commencer par la liste de ceux qui ont contribué à le maintenir sur son fauteuil...

Annonçant les mesures de sécurité à l'entrée de la "Fan Zone" de Plainpalais, "20 Minutes" du 30 mai titre : "Tous les visiteurs de la Fan Zone seront palpés".
... c'est même pas une info : ça fait des années que la Fondation du Stade et l'UEFA (en) palpent.
Quant à Frédéric Hohl, il s'est fait rassurant : "Aucune fouille n'est exigée sur le site ouvert du Bout-du-Monde". Ben non, y'avait personne à fouiller. Ce qui n'a d'ailleurs pas empêché Hohl, lui aussi, d'en palper.
L'Eurofoot, ça a vraiment été palpitant.

"On dit du football que les classes sociales s'y mélangent, que le médecin y côtoie l'ouvrier. Qu'en pensez-vous ?", demande "Le Courrier" (du 7 juin) au directeur du Musée du Jeu de la Tour de Peilz, Ulrich Schader, qui répond : "C'est une vision nostalgique. (...) Aujourd'hui, les pauvres sont debout -s'il y a encore des places debout- et les riches dans les zones VIP. (...) au football, des chômeurs regardent jouer des millionnaires"...
... oui, mais pour le profit de milliardaires.

"On ne peut pas mélanger foot et culture" : ainsi le "Monsieur Eurofoot" de la Confootération Helvétifoot, Benedikt Weibel, a-t-il expliqué le naufrage du "Fan Village" du Bout-du-Monde. Ben non, on ne peut pas mélanger foot et culture. On ne peut en 2008 mélanger le foot qu'au pognon. On peut même l'y mélanger au point de l'y dissoudre. Et de garder le pognon.

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, qu'on attendait à Zurich pour le match France-Italie, ne s'y sont pas rendus. Au moins une des deux équipes en lice devant forcément être éliminée de l'Euro, aucun des deux guignols n'a voulu courir le risque d'être ridicule.
Finalement, un truc au moins a bien marché pendant cet Eurofoot : l'éloignement des supporters indésirables.

"Les grandes fédérations sportives tentent de plus en plus de s'assurer la maîtrise de l'image et du son avec leurs propres sociétés de production", sanglotait le directeur général de la SSR, Armin Walpen, après avoir dénoncé la censure exercée par l'UIEFA sur les images de retransmissions de l'Eurofoot...
... mais qui sont les crétins qui négocient avec les "grandes fédérations sportives" des contrats qui leur laissent le pouvoir de censurer les images, hein, Monsieur le directeur général de la SSR ?

Un footeux du "Temps", en l'ocurrence Daniel Jeandupeux, réclamait "une minute de silence" après l'élimination de l'équipe suisse de l'Eurofoot. "Une minute de silence en l'honneur de la mort d'une aventure exaltante".
Ouais, bon, d'accord, mais une minute, c'est pas beaucoup. Un mois de silence pendant tout le mois de juin, ça aurait été mieux.

Ayant pronostiqué une victoire de la Suisse sur la Turquie à l'Eurofoot, les "pipoles" interrogés par l'EuroJulie sont tout contrits au lendemain de la défaite. Et se débrouillent comme ils peuvent pour expliquer pourquoi ils se sont mis le crampon dans l'oeil : Manuel Tornare, légèrement faux-derche, nous dit qu'"en tant que ministre des Sports" il se devait d'être "encourageant". On ne voit pas à qui il le devait (à Spoky ?), mais peu importe, il le devait. De leur côté, carrément prétentieux, Alain Morisod et Loly Bolay nous expliquent que s'ils n'ont pas pronostiqué une victoire turque, c'est "pour ne pas décourager" la Suisse, suspendue à leurs pronostics, et pour qu'elle ait "une chance de rester dans la course"...
Est-ce que quelqu'un pourrait expliquer à tous ces braves gens, maintenant que le soufflé est retombé, que leurs pronostics n'avaient de toute façon aucune influence sur le match et qu'en plus tout le monde se contrefoutait de leur avis ?

Le footeux de service dans l'EuroJulie du 13 juin nous tartine de pathos une page entière sur les lendemains de la décoluttée suisse. Le match de foot perdu par l'équipe de Suisse face à l'équipe de Turquie, c'et quoi ? Allons, n'hésitons pas, c'est un "séisme", un *désastre", pas moins.
Un séisme, un désastre, il y s'en est produit un en Chine, un mois avant. Il a fait 100'000 morts. C'est le même mot que le journaleux utilise pour les 100'000 morts du Setchouan et les onze pingouins de l'Eurofoot.
Allez, on se cotise et on offre un dictionnaire au journaleux pour qu'il trouve ses mots, et une balance pour qu'il les pèse ? Il n'est jamais trop tard pour une campagne d'alphabétisation. Même en faveur des journalistes sportifs.

Le directeur du musée d'ethnographie de Genève, Jacques Hainard, croit pouvoir affirmer (dans "Le Temps" du 7 juin) que "tout le monde joue au foot, n'importe où sur la planète"...
... ben non...

Et Hainard d'ajouter que "la fascination du ballon rond, du dieu ballon, nous amène (...) à l'abdication de la faculté critique"...
... ben non...

Le président de la fédération internationale du foot-pognon, Sepp Blatter, se rengorge dans "Le Matin Dimanche" du 8 juin : "En dix ans, nous avons (...) adapté le marché du foot et de la télévision. Nous faisons davantage de marketing".
On avait remarqué.
Mais Blatter a aussi une âme : pour lui, "le football véhicule de vraies valeurs. Il donne du plaisir, de la joie, de l'espoir et au final de l'amour. Il peut permettre de créer un monde meilleur et plus juste".
Et là, par contre, on n'a rien remarqué.

Dans une lettre qu'il a envoyée début septembre aux Chefs d'Etat de l'Union Européenne, le président de l'UEFA, Platini, les supplie de l'aider à "protéger le football d'un mercantilisme qui l'assaille de toutes parts".
On attend la lettre d'Oussama Ben Laden suppliant les chefs d'Etat de l'aider à protéger l'islam du terrorisme.

"Les opposants au Stade de Genève n'ont jamais hésité à prétendre qu'il était surdimensionné. A plusieurs reprises pourtant, la Praille a affiché complet ou quasi", lit-on dans le supplément promotionnel de l'Eurofoot, encarté le 4 juin dans le quotidien genevois officiel de l'Eurofoot.
L'expression "*a plusieurs reprises pourtant" est particulièrement heureuse (surtout le "pourtant"). Parce que généralement, et sauf exceptions rarrissimes, le stade est vide ou quasi vide.

"Le foot est un sport riche, mais les clubs expliquent que leur rôle est de soigner les joueurs d'élite, pas d'investir dans le foot pour tous", regrette le Responsable des manifestations du Service culture de Lausanne, Nicola Di Pinto, par ailleurs entraîneur des débuts du club de foot Stade Lausanne-Ouchy.
Ben oui, c'est ce qu'on définit plus sobrement comme le "foot-pognon".

"A bien des égards, les nouveaux stades (comme les nouvelles salles de concert) s'apparentent à des 'paquebots urbains', c'est-à-dire des ensemble construits de grande taille fonctionnant sur le mode autarcique vis-à-vis de leur environnement de proximité. La conception urbanistique des nouvelles enceintes sportives (...) se rapproche ainsi de celle des centres commerciaux (auxquels elles sont souvent adossées, comme à Genève et à Neuchâtel) (...) il s'agit d'objets largement déterritorialisés, dont l'accessibilité est assurée par des réseaux de transports rapides (autoroutes et rocades urbaines)."
(Valérie November, Vincent Kaufmann, "*Le Temps" du 27 mai)

Apportant sa contribution au commentaire du " Discours de la servitude volontaire " de la Boëtie, Mark Muller explique (dans " Le Temps " du 27 mai) comment les collectivités publiques se sont couchées devant l'UEFA : " Tous les pays qui ont fait acte de candidature se sont soumis volontairement aux contraintes édictées par l'UEFA. Dès le moment où la Suisse et l'Autriche ont été désignées, les carottes étaient cuites. Tout était verrouillé dans le dossier de candidature ". On ne saurait mieux résumer la situation -sauf à résumer ce résumé par une phrase encore plus sobre : " dans ''consentant'', il y a d'abord ''con'' ".

"J'espère surtout qu'îl fera beau, qu'il n'y aura pas trop de vent et que le ballon géant sera en lévitation sur le jet d'eau", répondait Mark Muller à la question du "Temps" (du 27 mai) : comment vous sentez-vous à onze jours du coup d'envoi de l'Eurofoot ?
Les espérances de Mark Muller sont à la hauteur des enjeux.

Justifiant l'ouverture prolongée des magasins pendant l'Euro, le porte-parole de la Fédération des artisans et commerçants genevois, Eric Markus, la minimisait : "Il s'agit d'un ballon d'essai"...
... Un de plus ? On n'allait tout de même pas devoir se spécialiser dans les appels (au vent, à la grêle, aux bonnes volontés) au dégonflage de ballons à la con...

Dans le discours qu'il a prononcé lors de sa prestation de serment comme Procureur général, Daniel Zappelli a annoncé avoir "demandé à la police" de lui présenter un "plan d'action" contre les dealers de rue, et que ce plan "sera mis en oeuvre dès la fin de l'Euro 2008".
Pourquoi "dès la fin de l'Euro 2008 ?" l'UEFA pouvait être visée si le plan était appliqué plus tôt ?

Fâché contre les "antifooteux", le professeur d'éthique (à Neuche) Denis Müller affirme (dans "Le Temps" du 15 mai) "Prétendre que football égale opium (du peuple) équivaut à postuler que ce jeu nous rends idiots, politiquement et socialement irresponsables"...
... on ne voit effectivement pas ce qui pourrait nous suggérer pareille hypothèse...

"Plus de 10 % des Genevois sont obèses et 60 % des hommes de 35 à 74 ans sont en surpoids", nous apprend la "Julie" du 15 mai...
... finalement, la baudruche planant au dessus de la rade pouv ait symboliser autre chose qu'un ballon de foot : la panse des supporters...

Toute fière d'avoir été retenue comme " Host City Supporter de la Fan Zone Genève " (on ne rigole pas, y'a quand même quelques mots français dans ce titre ronflant), la " Tribune of Geneva " du 14 mai nous a sorti un supplément people surtitré " Tribune Business Lounge " pour nous annoncer qu'elle " va s'impliquer colossalement avant et durant tout le mois de juin " autour de l'Eurofoot, qu'une équipe " Spécial Euro " composée de 20 journalistes a été mise en place pour " couvrir et faire vivre l'événement sous toutes ses facettes " et qu'une " gazette gratuite, la Tribune de Genève de l'UEFA Euro 2008TM " (des Izvestia en plus de la Pravda, donc) sera " distribuée en des points stratégiques du canton ".
Bref, on sentait déjà souffler sur la République l'air frais de l'information libre et objective dispensée par une presse indépendante cultivant l'esprit critique.

"Les clefs du stade de Genève ont été remises à l'UEFA" le 13 mai (date idéale pour les mauvais coups), titrait "Le Courrier" de du 14 mai...
... c'était la moindre des choses, on lui avait déjà donné les clefs de la caisse...

Présentant le dispositif d'accueil des supporters étrangers venant à Genève assister aux matches de l'Euro, le Conseiller d'Etat Mark Muller a déclaré le 18 mars : "Il faudra donner l'envie aux gens de revenir dans la région".
Pendant un mois, on a surtout donné aux habitants des quartiers sinistrés par les Fans Zones et autres parcs à beaufs l'envie de partir...

Organisant en avant-première de l'Euro2008 un "Euro des quartiers" (du street foot pour jeunes de 15 à 18 ans), la Ville de Genève expliquait dans son magazine ("Vivre à Genève") que son ambition est "d'utiliser le football pour stimuler la convivialité et les rencontres en jeunes de milieux différents. Et transmettre bien plus qu'un esprit de compétition, des valeurs sociales comme le travail en équipe, la ténacité, l'acceptation de l'échec"...
Toutes valeurs dont on s'aperçoit tous les jours qu'elles sont, à l'évidence, portées par le sport professionnel en général et le foot pognon en particulier...

"l'UEFA est une association a but non lucratif", a déclaré, sans rire, son président, Michel Platini dans "Le Matin bleu" du 30 avril...
... Il a raison Platoche, c'est pas le but qui est lucratif, c'est tout le chemin qu'on parcourt pour l'atteindre.

"On donne beaucoup d'argent aux villes-hôtes : Genève a reçu plus de 2 millions de francs", se justifiait Michel Platini : "beaucoup d'argent", c'est en réalité moins de la moitié de ce qu'allait coûter à Genève la seule sécurité. Et en tout, Genève allait claquer vingt fois plus pour l'Euro2008 que le "beaucoup d'argent" qu'elle aura reçu de la princière UEFA).

"On va vivre les trois semaines les plus extaordinaires que la Suisse ait jamais connues", annonçait, guilleret, le délégué du Conseil fédéral pour l'Euro 2008, l'ancien patron des CFF Benedikt Weibel ("Le Temps" du 14 janvier)...
C'est dire si on s'est fait chier dans ce pays depuis 1291... La révolution helvétique, celle de 1848, le Sonderbund, la Grève Générale de 18 ? de la gnognotte à côté de l'Eurofoot...

Aller aux JO "représente un objectif sportif monnayable, après beaucoup d'efforts, auprès de mes sponsors comme de ma fédération. Si je renonce, je perds de quoi gagner ma vie et m'entraîner à plein temps", répondait la triathlète suisse Magali Di Marco Messmer, à l'hypothèse d'un boycott des JO par les sportifs pour protester contre la répression au Tibet...
... où il se confirme que le sport professionnel élève la conscience politique et citoyenne...

"Il ne nous reste plus qu'à espérer qu'il n'y ait pas trop de tensions politiques en Turquie par rapport à la question kurde, qu'il fasse beau et que notre équipe nationale obtienne de bons résultats", déclarait, pas rassuré, le responsable de la sécurité pour l'Euro 2008, Martin Jäggi ("Le Temps" du 29 février).
... Il a plu, les Turcs ont bombardé les Kurdes et l'équipe de Suisse a été éliminée au tour préliminaire.

On pourra fumer dans les stades suisses et autrichiens pendant l'Euro, a annoncé la porte-parole d'Euro 2008. On peut d'ailleurs toujours fumer dans la stade de la Praille, même après l'adoption par le peuple de l'initiative antifumée.
De toutes façons, à la Praille, en dehors de l'Euro, on peut fumer tant qu'on veut et ce qu'on veut : vu la fréquentation des lieux on risque pas de gêner grand monde.

Proclamant que "l'Eurofoot sera, en termes de résonnance médiatique, le plus grand événement jamais organisé sur sol helvétique", "Le Temps" (du 3 janvier) en remettait une couche : "Ce sera dix milliards de gens sous nos fenêtres".
Ouais, c'est beaucoup. Surtout sur une planète dont la population totale est de l'ordre de sept milliards de "gens". Dont la majorité n'ont strictement rien à foutre de l'Euro2008, n'ont pas la télé ou sont trop occupés à survivre pour se préoccuper des fêtes à blaireaux organisées en Suisse et en Autriche.

Le Conseiller fédéral Samuel Schmid s'était dit convaincu "que l'Euro2008 aura des effets positifs à long terme sur la population, sur la société, sur l'économie et sur l'encouragement du sport" ("20 Minutes" du 19 février)
Et sur l'environnement, la diversité de la faune, le réchauffement du climat et l'âge du capitaine, rien ?

Le nouveau président de la Fondation du stade de la Praille, Michel Bonnefous, a annoncé qu'il voulait "faire du stade un lieu de rencontre beaucoup plus sexy et qui puisse faire rêver".
Transformer le trou de la Praille en Palais Mascotte, c'est ça ?

" L'Eurofoot devra se passer de stars de la musique ", annonce, consterné, " 20 minutes " (du 6 mars).
Ben alors, et Morisod ?

Le gadget distribué par l'UDC, après le bouc en peluche (fabriqué en Chine) a été un ballon de foot, censé célébrer les vertus du parti en même temps que ceux de l'Euro2008...
C'est pas un choix politique, c'est un constat zoologique : le ballon, c'est mieux que le bouc pour recruter des blaireaux...

Deux mois après l'annonce du "plan anti-mendiants", Pierre Maudet se rengorgeait, tout fier : "Il n'y a plus que trois mendiants à Genève" ("Le Matin-Dimanche" du 13 janvier)
... ouais : le Comité d'organisation de l'Euro2008, la fondation du stade de la Praille et l'UEFA...

"Il faut avoir le courage de sortir de prison même ceux contre qui, le jour venu, il faudra requérir une peine ferme", expliquait (dans "Le Temps" du 14 janvier) le candidat socialiste au poste de Procureur Général, François Paychère...
... Marc Roger est d'accord...

Titre de "20 Minutes" (du 11 mars) : "L'Eurofoot tuera les coeurs faibles".
Pour les cerveaux faibles, on n'a même pas attendu le début des compétitions.

Le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, a répondu à ceux qui demandaient au comité d'intervenir auprès de la Chine, avant les JO de Pekin, pour qu'elle piétine pas trop ouvertement les droits humains : "Nous ne sommes ni une organisation politique, ni un organisme militant"...
... ah ben ça alors, c'est une surprise...

17 août 2008

PETITION A L'INTENTION DU CONSEIL MUNICIPAL DE LA VILLE DE GENEVE

PETITION A L'INTENTION DU CONSEIL MUNICIPAL DE LA VILLE DE GENEVE
A renvoyer au : Comité de citoyennes et de citoyens
Case postale 2003 - 1211 Genève 2

Pour la transparence des dépenses financières de la Ville occasionnées par les manifestations de l'UEFA

Les personnes soussignées, domiciliées sur la commune de la Ville, constatent que :
· les manifestations de l'UEFA ont occasionné d'importantes dépenses pour la Ville
· ces dépenses seront réparties dans différents postes des comptes de la Ville
· les citoyennes et les citoyens de la Ville ont intérêt à connaître le montant total des dépenses publiques induites par les manifestations de l'UEFA

Elles demandent donc au Conseil municipal de la Ville de bien vouloir fournir aux citoyennes et aux citoyens de la Ville un décompte détaillé des coûts occasionnés par les manifestations de l'UEFA, notamment celui :
· des heures de travail effectuées par les employées et les employés de la Ville en général
· des heures de travail effectuées par le personnel administratif
· des heures de travail effectuées par les ASM et les AM
· des heures de travail effectuées par le service du SIS
· des heures de travail effectuées par le service de la Protection civile
· des heures de travail effectuées par la Voirie (voire par les jeunes qui auraient collaboré)
· du total des heures supplémentaires accomplies
· des aménagements spécifiques mis en place sur la Plaine de Plainpalais et au Bout du Monde
· des aménagements pour l'accueil spécifique des visiteuses et visiteurs venus d'ailleurs
· de l'aménagement des sanitaires
· des installations de santé et du personnel social ou médical
· de toutes autres dépenses publiques liées à ces manifestations (cadeaux, frais de déplacement, frais administratifs, frais de publicité, etc).


NOM PRENOM ADRESSE SIGNATURE

A renvoyer au : Comité de citoyennes et de citoyens
Case postale 2003 - 1211 Genève 2