23 septembre 2013

Fonds de tiroir

Le 22 septembre, les Zurichois et choises (celles et ceux de la Ville, c'est un vote municipal) se prononceront, pour la troisième fois en dix ans, et la deuxième fois s'agissant du stade du Hardturm, sur la construction d'un stade de football. Le projet soumis au vote est en fait celui, remanié pour être rendu acceptable, qui avait été refusé. Ia donc été repris, expurgé de ses éléments annexes (commerces, hôtels) pour n'être plus qu'un projet de stade de foot. Avec tout de même des logements au-dessus du stade, ce qui a justifié le soutien que le PS a apporté au projet -alors que le PLR le combat. Faut aimer, habiter au-dessus d'un stade... Le Hardturm était un stade privé, dont le Grasshoper club était résident (alors que l'équipe rivale, le FC Zurich, était résidente d'un stade public, le Letzigrund). Les deux stades montrant des signes de vieillesse, les « décideurs » ont donc décidé de les remplacer. Chose faite pour le Letzigrund, à faire pour le Hardturm. Le 22 septembre, 1er jour du calendrier républicain, la ville votera donc sur un crédit de 220 millions, pour un stade de 19'000 places, plus, histoire sans doute d'appâter le client, un crédit de 103 millions pour 160 appartements à loyer modéré. Le Conseil municipal a accepté les deux crédits, un référendum a été lancé, soutenu par les verts libéraux et l'ancien maire socialiste Elmar Lederberger, qui considèrent que la construction d'un deuxième stade après celle du Letzigrund encore neuf, ne se justifie guère, et qu'on ne voit pas pourquoi ce sont les caisses publiques qui devraient être mises à contribution alors que les clubs, les deux clubs d'« élite » de Zurich, le FC et le GC, seraien co-résidents du stade en ne participant pas d'un fifrelin à l'opération. Ils ont de la chance, les Zurichois, de pouvoir voter sur le projet d'un nouveau stade, alors qu'à Genève, tout a été fait (et tout sera encore fait) pour qu'ils ne puissent pas en faire autant...