13 septembre 2006

SUBVENTIONNER LE FOOTBALL-FRIC ? NON MERCI !



"Euro 2008 ne doit pas rimer avec G8" (Frédéric Hohl, député radical, "Tribune de Genève" du 5 septembre)...
et on fait comment pour éviter que "deux mille huit" rime avec "huit" ? On repousse l'eurofoot d'un an ou on adopte le calendrier républicain ?

SUBVENTIONNER LE FOOTBALL-FRIC ? NON MERCI !
(on reprend ici le papier de René Ecuyer dans "Gauchebdo" du 1er septembre)

EURO 2008 : TROP SALÉE LA FACTURE !
Pour trois matchs prévus à Genève, Berne veut "taxer" le canton de 10 à 20 millions

Jouer au foot. Ils sont des millions et des millions de gosses, de jeunes et moins jeunes de par le monde à pratiquer ce sport, qui est vraiment à la portée de tous, de toutes car même les filles s'en mêlent dans la cour d'école, sur la rue, sur le terrain. L'avantage du football sur bien d'autres sports d'équipe, c'est que tout le monde a sa place dans l'équipe, que l'on soit petit ou grand, costaud ou fluet. Le basket, par exemple, si l'on a pas 1m90 au garrot, on n'a pas sa place dans l'équipe. Et le rugby : 1m85, 110 kilos, 11 sewcondes aux 100m. Et taillé comme une bête.
C'est ce football-là qu'on encourage et le Service des sports de la ville de Genève, sous la responsabilité d'André Hediger, fait le maximum pour mettre à disposition de la population les installations et les terrains, organise et sponsorise des tournois. Le rêve de nos petits, c'est qu'un jour ils soient appelés à jouer dans une grande équipe, mais... autant prendre un billet de loterie !

UN MONDE INTOUCHABLE
Avec la dérive générale du football professionnel, l'image se ternit. Aujourd'hui, c'est le football-fric. Les milliardaires achètent et revendent les grands clubs comme ils achètent des entreprises avec leurs directeurs et leurs ouvriers, et exigent un rendement. Les espoirs locaux s'effacent en raison de l'achat de joueurs-vedettes, dont les prix de transfert sont proprement scandaleux. FC Sion, Lausanne-sports, Servette FC ont fait les frais de cette politique. Le football-fric conduit à toutes les dérives. En Italie, des matchs sont "arrangés". A la Coupe du monde, les passions nationalistes se déchaînent. Il n'y a aucun contrôle anti-dopage comme dans les autres sports... Ce monde est intouchable et c'est malsain.
Et c'est pour se football-là, qui nage dans de l'argent pas forcément bien propre, que la collectivité genevoise devrait y aller de 10 à 20 millions de francs pour avoir l'immense joie d'accueillir trois matchs de l'Eurofoot 2008 au stade de la Praille ? Non merci ! Gardons notre argent pour rétablir sans délai l'allocation qui était versée aux plus pauvres des plus pauvres de la République, pour les vêtements et l'abonnement aux transports publics, scandaleusement supprimée par la nouvelle majorité du Grand Conseil.
Voilà pourquoi le Comité Directeur de la section de Genève du Parti du Travail a pris une position négative, sans équivoque, à l'égard de toute demande de subventionnement pour l'Eurofoot 2008.

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