12 septembre 2008

Le stade de la Praille est au bord du gouffre ? Faisons lui faire un grand pas en avant !

La Fondation du Stade de Genève est en état d'insolvabilité : le gigantesque trou financier creusé à la Praille, et dans lequel les collectivités publiques (Confédération, canton, communes) ont déjà englouti 60 millions de francs, continue de s'approfondir. Et ceux qui l'ont creusé d'attendre qu'on y balance de nouveaux fonds publics. Il manque deux millions par an pour couvrir les coûts d'exploitation et les frais d'entretien du stade… et en gros 29'000 spectateurs chaque semaine pour le remplir. La " Tribune de Genève, fervente partisane du stade depuis des années, titre sur ses affichettes : " Le stade de Genève au bord du gouffre ". Et c'est une ânerie de plus. Le stade n'est pas au bord du gouffre -il est le gouffre.

Le mammouth et le Bouc-émissaire (fable genevoise)
Le mammouth de la Praille barrit après son fourrage : il a déjà coûté 140 millions (plus du double de ce qui était prévu), les collectivités publiques (Confédération canton, Ville, communes) y ont déjà déversé soixante millions, mais il lui manque deux millions pour boucler l'année, et il lui manquera toujours plusieurs millions pour boucler chacune des années que l'on consentira à lui laisser vivre. Et l'habitude en ayant été prise, ce sont vraisemblablement les fonds publics qui paieront le fourrage de la bête. Au nom de l'utilité publique. Mais il y a beau temps que les stades ne sont plus que les accessoires encombrants et coûteux de centres commerciaux superfétatoires mais, eux, rentables. Car aucun stade n'est rentable. Le football n'est une activité rentable que pour les margoulins qui s'y greffent comme des morpions sur les bas morceaux du bas clergé. Ce qui est rentable, c'est ce qu'on organise autour, et qu'on vend autour du foot et des stades : Pour Jelmoli, la construction du stade de la Praille a été le moyen de faire avaler celle de son centre commercial. Objectif atteint, et Jelmoli satisfaite : le stade est vide, mais le centre commercial est plein; le stade est un gouffre financier, mais le chiffre d'affaire du centre commercial devrait atteindre 190 millions de francs en 2008… Jelmoli encaisse, le stade coûte. Tout a été fait pour qu'on le construise, tout sera fait pour éviter qu'on abrège ses souffrances -et les nôtres, alors que l'acte le plus intelligent que l'on puisse commettre à son égard serait de le détruire. Il ne manque plus que quelques écrans de fumée médiatique pour voiler les responsabilités de la nomenklatura genevoise : Le 1er septembre s'ouvrait au Palais de Justice la cérémonie de sacrifice du bouc-émissaire officiel des turpitudes sportivo-financières de la République : Marc Roger passait en jugement. Marc Roger, et deux comparses, mais pas Christian Luscher, ni Alain Rolland, ni la palanquée de "responsables" politiques enrôlés dans la troupe des pom-pom girls du stade.

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