18 mai 2007

Euroger

EUROGER
Hosannah ! On a retrouvé notre bouc émissaire. Marc Roger a donc été agrafé en Espagne le 23 février et embastillà à Madrid, après, suggère son avocat, avoir été filé et dénoncé par un détective privé engagé par la partie adverse.
Roger est inculpé de banqueroute frauduleuse, gestion déloyale, abus de confiance, escroquerie et avantages accordés à des créanciers. Il était depuis septembre 2006 sous le coup d'un mandat d'arrêt international.
Arrêté le 15 mars 2005, détenu à Champ-Dollon, libéré sous caution le 10 juin 2005 (caution qu'il va perdre, puisqu'il a pris la fuite), il avait quitté la Suisse pour la France, et avait fourni un certificat médical attestant de son état de détresse morale, et ne s'était présenté à aucune des auditions par le juge Tappolet, lequel, estimant que Roro se défilait, avait délivré un mandat d'arrêt international. Comme Roger est Français et que la France n'extrade pas ses ressortissants, il fallait donc attendre que cette andouille commette l'erreur de quitter le territoire français pour le coincer, et demander son extradition. Extradition à laquelle il peut cependant s'opposer (d'autant qu'il est évident que s'il devait être extradé, il serait remis en prison en préventive, pour un bon bout de temps, le procès étant prévu pour 2008), l'expérience attestant du risque de fuite. Si Roro s'oppose à son extradition vers la Suisse, l'Office
fédéral de la justice devra déposer une requête en extradition. Ensuite, la procédure d'extradition peut prendre jusqu'à six mois (et son aboutissement n'est pas automatique), selon le juge Tappolet.
L'avocat de Roro, Alain Marti, s'inquiète : son client "n'est pas en état de supporter ce qu'il a enduré" (trois mois de Champ-Dollon), et qui l'a "démoli psychiquement et physiquement". Après sa libération, il a sombré dans une "dépression profonde", et a "tout perdu : sa famille, sa fortune et sa réputation". "Il y a un gros risque que Marc Roger mette fin à ses jours", conclut l'avocat.
Et compte tenu de ce Roro des magouilles qui ont entouré la reprise, puis la faillite, du FC Servette et de la société d'exploitation du stade, ce serait dommage.
Surtout que Roro prépare un bouquin, dont "Le Parisien" du 30 mars publiait quelques extraits, où l'ex-patron du Servette expliquait comment il avait arrosé le patron de la Juve de Turin, évoquait le rôle de la Camorra napolitaine dans le financement du foot, le parcours d'une petite valise remplie de billet et le transfert de Zidane au Real. Le bouquin ne paraîtra probablement, et malheureusement, pas avant 2008. Pourvu qu'il paraisse avant l'euro, qu'on ait un peu de lecture pendant...

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