03 septembre 2007

Europoulets

Une soixantaine de pandores de la Brigade d'intervention ont envahi le 7
mai la gare de Cornavin (une semaine avant, une quinzaine de poulets
vaudois s'étaient livrés au même exercice dans la gare de Lausanne). Pas de
panique, c'était un exercice, dans la perspective de l'Euro2008 : nos
gendarmes ont simulé l'encadrement de supporters arrivés en masse par le
rail. On entraîne donc nos gentils gendarmes à accueillir gentiment les
gentils supporters des gentilles équipes du gentil Eurofoot. Et si les
supporters sont pas gentils ? Ben... Comme le suggère le commandant des
pandores de Piogre, "tout dépend des équipes que l'on recev ra : si c'est
le Liechtenstein contre les Iles Féroé, cela devrait aller". Si les phoques
des Féroé sont de bonne humeur. Et si c'est Serbie-Croatie, on fait quoi ?
On appelle l'OTAN ?
On saura en décembre, après tirage au sort des groupes du tour final de
l'Euro, quelles équipes s'affronteront dans quelles villes. On considère
généralement que les supporters européens les plus violents se trouvent en
Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie et en Pologne, mais on en
a quand même quelques centaines dans notre beau pays (où 600 supporters
violents sont interdits de stade). Dans l'Union européenne, 10'000
interdictions de stade sont en vigueur contre des hooligans et des
supporters violents. 16'000 policiers suisses seront mobilisés dans les
villes hôtes et ailleurs. 15'000 soldats pourront leur donner un coup de
main, ainsi que des flics français et allemands (on évalue le besoin de
tels renforts étrangers dans une fourchette de 400 et 650 policiers pour
Genève seulement), et des policiers en civils originaires des pays dont les
équipes seront sur le stade, et spécialistes du hooliganisme ("spotters").
A Genève, les 1650 gendarmes, policiers et employés de la police seront
privés de congés pendant toute la période de l'Euro. Dans les stades, la
surveillance sera effectuée par des privés, sous la responsabilité de
l'Association suisse de football. Les policiers ne pénétreront dans les
stades qu'en cas de grabuge

Les fans, les joueurs, les employés, les supporters et les hooligans non
répertoriés comme tels n'auront à l'occasion de l'Euro2008 besoin que d'un
seul visa pour la Suisse et l'Autriche -quand encore ils auront besoin d'un
visa. Ce visa austro-suisse sera un visa "Schengen" spécial, portant
l'indication Euro2008.

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