04 novembre 2007

Bénévoles à la tire

RECRUTEMENT DE BENEVOLES POUR UNE POMPE A FRIC
La campagne de recrutement de bénévoles en vue de l'Euro2008 a débuté (elle va se poursuivre jusqu'àé fin octobre, et reprendra en décembre), et les syndicats s'inquiètent. 2700 volontaires sont recherchés dans les villes-hôtes, dont 400 à Genève, en plus des 5000 bénévoles recrutés directement par "Euro 2008 SA". Ces volontaires, baptisés (évidemment en anglais) "host city volonteers", seront chargés notamment de l'information du public, de l'accueil des supporters, de l'aide à la "mobilité du trafic", de l'entretien et du nettoyage, du transport de personnes... toutes tâches qui auraient pu être confiées à des professionnels, mais voilà : les professionnels, faut les payer. Les syndicats, notamment UNIA, ont fait savoir que s'ils n'étaient pas opposés en principe au bénévolat, c'était à la condition qu'ils ne servent pas des dessins lucratifs. Or la société organisatrice de l'Euro, Euro2008 S.A., est une société à but lucratif, et elle entend bien exploiter (gratuitement) des bénévoles plutôt que de payer des salariés, pour des tâches nécessitant des compétences professionnelles (informatique, travail avec les media). "Il n'est pas acceptable qu'une entreprise qui retirera d'énormes bénéfices de l'événement fasse alors travailler des personnes grauitement". Pas acceptable, certes, mais pas surprenant non plus : quant on pompe des millions dans les caisses publiques, on peut aussi en gratter d'autres sur les salaires.
UNIA exige donc des organisateurs de l'Euro2008 qu'ils garantissent des conditions de travail correctes pour les milliers de volontaires et de salariés impliqués dans l'Euro2008, qu'ils respectent les conventions collectives et que là où il n'y a pas de convention collective, un salaire horaire minimal de vingt francs de l'heure soit respecté.
On peut toujours rêver.

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