12 mai 2009

Brèves

Présentant le projet de loi du Conseil d'Etat attribuant à la fondation du trou du stade de la Praille une subvention annuelle de deux millions et des poussières, le Conseiller d'Etat Mark Muller a expliqué qu'il fallait "maintenant achever le travail et assainir durablement la situation". Ce sont les mots justes : "achever" et "assainir durablement". Le coup de grâce et le bulldozer, quoi.

La facture (quelques centaines de milliers de francs) de la location de la Plaine de Plainpalais, envoyée par la Ville à l'organisateur des festivités de l'Euro 2008, Nepsa SA (la société du député radical Frédéric Hohl) n'a toujours pas été payée, dix mois après lesdites festivité, signale le directeur du département du Conseiller administratif (radical lui aussi) Pierre Maudet. On n'a plus qu'à espérer qu'il ne viendra à personne l'idée de proposer que le canton alloue une subvention à Nepsa pour lui permettre de payer sa facture à la Ville, comme on nous propose de verser une subvention à la fondation du stade de la Praille pour payer ses dettes…

" Siège de nombreuses organisations et sociétés internationales, Genève s'est dotée d'un stade d'une grande capacité, soit 30'000 places assises, de manière à pouvoir accueillir des événements dont la notoriété dépasse largement les frontières cantonales ", explique (benoîtement) le Conseil d'Etat, à l'appui de sa proposition de filer désormais chaque année deux millions de plus dans le trou du stade. Il a raison, le gouvernement : le stade accueille effectivement des " événements dont la notoriété dépasse largement les frontières nationales ". Son naufrage financier et son absence de public, par exemple.

Présentant le projet de loi du Conseil d'Etat attribuant à la fondation du trou du stade de la Praille une subvention annuelle de deux million s et des poussières, le Conseiller d'Etat Mark Muller a expliqué qu'il fallait "maintenant achever le travail et assainir durablement la situation". Ce sont les mots justes : "achever" et "assainir" durablement. Le coup de grâce et le bulldozer, quoi.

La mise en faillite de la fondation du stade de la Praille " comporte(rait) des incidences négatives en termes d'image pour le canton de Genève ", prévient le Conseil d'Etat dans l'exposé des motifs de son projet de loi accordant une subvention annuelle de plus de deux millions à la dite fondation. Au point où on est de ce feuilleton, on ne voit pas ce que Genève pourrait encore avoir à perdre " en termes d'image "... A moins qu'on évoque les jolies images qui ornent nos billets de banque. A raison de plus de deux mille billets de mille balles balancés chaque année dans le trou de la Praille pendant le restant de la vie du stade, ça aurait effectivement " une incidence négative en terme d'image ".

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