On a eu chaud, dis donc : le 18 mai, à Zurich, une initiative de la
Croix-Bleue proposant l'interdiction totale de la publicité pour des
boissons alcoolisées (bière comprise) dans les stades et sur les
maillots des sportifs, était soumise au vote, et les sondages la
donnaient gagnante. D'où mobilisation de masse des milieux «sportifs
», des sponsors, des clubs, du gouvernement et du parlement contre
une mesure «disproportionnée». C'est vrai, quoi, si on peut plus se
pinter dans les stades et si les sportifs ne peuvent plus faire de
la pub pour de la bibine, où va-t-on ? La brasserie Feldschlösschen
ne consacre pas 70 % de ses engagements de sponsor au sport
(essentiellement le foot et le hockey) pour des prunes...
L'Association zurichoise pour le sport sonnait le tocsin : si
l'initiative est acceptée, « les clubs subiront des pertes
financières massives, de nombreuses manifestations devront être
annulées et les cotisations devront être augmentées ». Enfer et
damnation ! Pourtant, certains sports ont déjà renoncé à la pub
alcoolophile et ne s'en portent pas plus mal (la course à pied, le
ski), mais ça pas doit être de vrais sports. Finalement, au vote,
l'initiative a été repoussée, et la mobilisation des sponsors et des
milieux du sport professionnel (foot et hockey en tête) a gagné. Les
vraies valeurs ont été sauvées. C'est bon, de savoir que de grandes
mobilisations pour de grands objectifs éthiques peuvent encore
gagner. Vous avez dit de grands objectifs éthyliques ? Non, crétin,
éthiques ! Ah bon. Mais ça veut dire quoi, « éthique » ?
Déclarations sur le stade de la Praille dans le « Matin Dimanche » du 11 mars : « Pour Servette, la Praille, ce beau stade sans âme, n'a jamais fait oublier les Charmilles » (Michel Zen-Ruffinen, ex-membre de la FIFA)... « Thoune fait tout juste (...) Le stade, par exemple, avec ses 8000 places, est parfaitement adapté » (Jean-Claude Donzé, « Swiss Football League » ). Voilà , voilà ... on en fait quoi, maintenant, de notre « beau stade sans âme » quatre fois trop grand ?
Déclarations sur le stade de la Praille dans le « Matin Dimanche » du 11 mars : « Pour Servette, la Praille, ce beau stade sans âme, n'a jamais fait oublier les Charmilles » (Michel Zen-Ruffinen, ex-membre de la FIFA)... « Thoune fait tout juste (...) Le stade, par exemple, avec ses 8000 places, est parfaitement adapté » (Jean-Claude Donzé, « Swiss Football League » ). Voilà , voilà ... on en fait quoi, maintenant, de notre « beau stade sans âme » quatre fois trop grand ?
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