23 juillet 2007

Euroramdam

A Genève, en plus du reste, une boîte de nuit sera spécialement aménagée à
la patinoire des Vernets pour que les supporters puissent boire et se
secouer jusqu'au bout de la nuit (la voirie les rammassera au matin).
Si la plaine de Plainpalais est surpeuplée, s'il pleut, s'il grèle, si...
les euromaniaques pourront suivre les matches sur l'écran des Vernets :
c'est une "soupage de sécurité", explique le député radical Frédéric Hohl,
organisateur de l'"événement", qui ajoute que tous les soirs une réunion
sera organisée (avec la police, entre autres) pour savoir si on ouvre ou
non le parc à beauf des Vernets en plus opu à la place de celui de
Plainpalais. Aux riverains de Plainpalais, on a une bonne nouvelle a donner :
après deux heures du matin le week end et onze heures du soir la semaine,
ujn peu de tranquillité reviendra. Un peu. Réaction des riverains :
"limiter le bruit (en le déplaçant aux Vernets), c'est toujours mieux que
de nous proposer d'aller nous installer ailleurs", ce que les braves
organisateurs du machin n'avaient pas hésité à suggérer aux malheureux
habitants.

Dans 17 villes triées par les organisateurs, une "UBS Arena" sera installée
paer la société Perron8, mandatée par la banque UBS, pour permettre au bon
peuple de "vivre l'Euro comme s'ils (les habitants) y étaient" : des écrans
de 45 m2, des arènes jusqu'à 1000 places assises et 10'000 debout (on n'a
pas les chiffres pour les places couchées). Six villes ont déjà été
désignées (Bienne, Kreuzlingen, Locarno, Lugano, Sion et Soleure), trois
ont le bonheur d'avoir déjà été mises hors course (dont Montreux et
Martigny), mais les masochistes de ces villes peuvent encore espérer la
mise en oeuvre d'un projet privé (il leur faudra se payer une licence
auprès de l'UBS). Plusieurs villes "sélectionnées" par l'UBS (heureux pays,
où une banque privée "sélectionne" des municipalités...) ont refusé le
cadeau : Fribourg, Delémont, Schaffhouse. Et Lucerne a fait savoir qu'elle
n'en voulait pas. La principale raison de ces refus tient aux coûts élevés
générés par ces sites, coûts évidemment à la charge des communes, et se
montant à plus de 100'000 francs par site.

Pour l'installation des "UBS Arena" dans 17 villes, les organisateurs
annoncent que des sponsors privés assureront "l'essentiel des coûts". Pour
l'accessoire, qui risque de coûter aussi cher (voire plus) que l'essentiel,
on fera comme d'habitude appel aux caisses publiques ?
Et dans les villes qui n'auront pas été retenues par les organisateurs pour
l'installation de ces parcs à beaufs, des privés pourront toujours monter
leurs propres parcs, mais à condition de se payer une licence. Y'a pas de
petit profit dans le sport pognon.

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