15 janvier 2007

Endettée à hauteur de plus de 10 millions depuis l'ouverture du stade, la Fondation du Stade de Genève recherche un directeur d'exploitation (de l'exploitation du stade, pas d'exploitation de la crédulité populaire, ça, les politiques s'en chargent à merveille), pour, explique l'annonce parue dans Le Temps, "relever le défi et faire vivre le Stade de Genève avec de multiples manifestations". Et y'a du boulot. D'ailleurs, c'est un superman que cherche la Fondation du stade : un universitaire, gestionnaire et manager expérimenté, bon connaisseur des milieux économique, sportif et culturel romands, expérimenté dans l'organisation d'événements, maîtrisant les tâches administratives et les outils informatiques, âgé de 30 à 45 ans, trilingue (français, anglais, allemand), dynamique, positif, à l'aise dans les contacts humains... La Fondation du stade a juste omis de signaler que son futur directeur d'exploitation doit aussi être un peu masochiste, ne doit pas souffrir d'agoraphobie et de vertiges devant l'immensité vacante d'un stade de 30'000 places occupé par 800 personnes et avoir suffisamment d'imagination pour trouver le moyen de régler les dettes (La Ville de Lancy attend toujours le premier remboursement des trois millions qu'elle a prêtés à la Fondation du Stade de la Praille, en 2003. Et l'entreprise Implenia, anciennement Zschokke, attend toujours le début du remboursement des dix millions dus sur la construction du stade), tout en préparant l'Euro 2008 sans faire de nouvelles dettes.
Dans son annonce d'offre d'emploi, la Fondation du Stade s'autopromeut en affirmant avoir "réussi à créer une nouvelle dynamique en organisant avec succès de nombreux événements". Ah ouais ? lesquels ? La Tribune de Genève avait annoncé (le 16 novembre) un symposium sur "des sujets passionnants avec des intervenants de grande qualité" (Pierre-Alain Dupuis, Nicole Petignat, Michel Pont, Jürgen Muller, Michael Kleiner...) le 23 novembre toute la journée, à l'"Event Center" de la Praille. Plus rien ensuite, pas un compte-rendu, que dalle, le désert médiatique. Il était éventé, l'Event ?
Dans le stade, en tous cas, c'est toujours la foule des grands jours :
- le 5 novembre, Servette reçoit Yverdon à la Praille : 1587 spectateurs. Le stade est vide à 94 %.
- Le 25 novembre, Servette reçoit Lugano à la Praille : 1895 spectateurs : le stade est vide à 93 %.

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